À partir de 1918, l’électrification sur nos territoires s’accélère. La production d’électricité est alors exclusivement d’origine hydroélectrique et thermique. La Société des Forces Motrices de la Vienne (SFMV) est la première société de production de grande envergure sur le territoire régional.

En 1930, la SFMV possède 7 sites de production. Cette société est alors titulaire d’un certain nombre de concessions de fourniture d’électricité basse tension, dont les plus importantes sont les concessions municipales de Châtellerault, de Saintes et de Montmorillon.

Centrales de production et réseau électrique  en région Poitou-Charentes en 1931

Centrales de production et réseau électrique  en région en 1931 (source : SFMV, Archives Départementales de la Vienne)

​Une des conséquence du développement de cette société fut la possibilité de créer des réseaux d’électrification rurale dans la région. Les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres ont les premiers en France donné l’exemple d’électrification totale par syndicats uniques.

En 1932, la SFMV désservait plus de 1200 communes en électricité.

À la fin de la seconde guerre mondiale, en 1946, la nationalisation du secteur de l’électricité intervient. La SFMV est absorbée par EDF. Le développement de grands ouvrages hydroélectriques et thermiques permet l’accroissement de la taille des centrales.

En Vienne et en Deux-Sèvres, les syndicats intercommunaux décident de conserver leurs régies et ne rejoignent pas la société nationalisée EDF. Aujourd’hui encore, la gestion de la distribution d’électricité de la plupart des communes rurales de ces deux départements reste sous la responsabilité de ces syndicats.

Dans les années 1970, la France fait le choix massif du nucléaire civil.

En Vienne, la construction de la centrale nucléaire de Civaux débute en 1988, pour une mise en service en 1997. Les grands ouvrages hydroélectriques de Jousseau, La Roche, Chardes et Châtellerault subsistent, ainsi que des installations hydroélectriques plus petites  maintenues par des producteurs indépendants.

Depuis la fin des années 2000, l’Etat et les collectivité territoriales encouragent le développement des énergies renouvelables et la diversification du mix énergétique. La prise de conscience collective sur les impacts du changement climatique et la nécessité de réduire l’utilisation des ressources fossiles viennent également renforcer cet engagement.

La filière éolienne est la première à se développer, suivie des filières photovoltaïque et biogaz.

La Région Nouvelle-Aquitaine a adopté sa feuille de route Neo Terra le 9 juillet 2019, avec des objectifs de:

  • 45% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2030 et 100% en 2050 ;
  • 30% de gaz vert injecté dans les réseaux régionaux en 2030 et devenir exportateur de gaz vert en 2050.

La baisse continue des coûts de construction des centrales de production d’énergies renouvelables et la confiance croissante des investisseurs dans ces technologies à l’échelle mondiale accélèrent leurs déploiements. Des scénarios avec des systèmes électriques à forte part d’énergies renouvelables sont désormais sérieusement étudiés en France.

C’est dans ce contexte que notre société coopérative travaille depuis 2008 au développement de la production décentralisée d’énergie à partir de ressources renouvelables sur le territoire.